Notre Doloréan Policière nous emmène aujourd'hui en Janvier 1845 avec le récits de malfaiteurs dans la vallée, via ce nouvel article de notre rubrique quotidienne "LE TRETS GLAUQUE" consacrée à 2 siècles de faits divers tretsois.



— On lit dans le Sémaphore de Marseille :
« Depuis quelques temps, une bande de malfaiteurs commettrait impurement des vols dans les campagnes de Peynier, Trets, de Pourrières , etc. Des individus faisant main-basse sur tout ce qu’ils trouvaient dans ces petites bastides qui ne sont ordinairement habitées que pendant les travaux des champs; le propriétaire de l’une de ses petites bastides, s’attendant à ce que la sienne serait aussi peu respectée que celle de ces voisins, eut l'idée de charger un fusil, et de le placer derriere la porte, de manière à ce que cette arme pùt partir, si cette porte venait à être enfoncée.

L'événement à justifier ses prévisions. » Il y a peu de jours que les maraudeurs dont nous venons de rappeler les exploits, au nombre de quatre, cherchèrent a pénétrer dans cette bastide défendue par un fusil silencieux et immobile ; l’un d’entre eux était déjà parvenu à se ménager entre la porte et le mur un espace qui permettait à lui et à ses camarades de passer, quand le fusil mis mouvement, puis blessa affreusement ce misérable à la cuisse et à la jambe. Les autres malfaiteurs, croyant avoir été surpris, s’enfuirent et laissèrent leur compagnon se traîner sur ses mains et sur un pied, tandis qu’il éprouvait d'atroces souffrances.

Ce dernier parvint, à grand’peine, à gagner une bastide isolée, peu éloignée de celle où le fusil avait été si fidèle à sa consigne, et qu’il avait, peu de temps avant, vidée avec ses camarades. » Là, il alla se blottir dans une grange remplie de paille, et acheva de panser, aussi bien qu’il le put, ses blessures, Mais l’état dans lequel il était ne lui permettait pas de choisir un autre asile. Le lendemain, la femme du propriétaire de celte bastide eut besoin de s’y rendre, et sa terreur fut grande en apercevant dans la grange un homme étendu sur la raide, et vinrent, bien armés, pour se saisir du voleur solitaire, mais celui-ci avait essayé péniblement d’aller se blottir dans un coin de la campagne.

Après quelques perquisitions, il fut découvert et conduit a Pourrières, pour être mis à la disposition de la justice. Il parait que ses révélations pourront mettre la justice sur les traces de ses camarades qui étaient avec lui les auteurs des nombreux vols dont on se plaignait depuis quelque temps. »
Journal du Cher 30 janvier 1845

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