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Interview. Pierre Capell et Sylvia Di Lena exposent leur programme.

La Marseillaise : Quelles sont les orientations de votre programme ?

Pierre Capell et Sylvia Di Lena : Le Conseil Général doit être le bouclier fiscal dont nous avons besoin pour combattre les inégalités, préserver notre environnement et développer la démocratie locale. Nous nous engageons à combattre les inégalités contre le chômage et la précarité, nous mettrons l’emploi et la formation au cœur de l’ambition économique. Les zones industrielles de notre canton doivent être intégrées dans un plan départemental de développement et de qualification. Les Comités d’entreprise et les salariés des entreprises menacées doivent pouvoir compter sur le Conseil Général.

La Marseillaise : Que peut faire de plus le Conseil Général dans des domaines comme l’éducation ?

Pierre Capell et Sylvia Di Lena : Pour la jeunesse et face aux reformes en cours qui cassent le cadre national du service public d’éducation, un plan d’investissement public pour les collèges doit voir le jour Les collèges de notre canton doivent être prêts à relever les défis du 21ème siècle. Reste à soutenir toutes les actions comme l’ordinateur offert aux collégiens, l’opération lecture, etc.

La Marseillaise : Et en matière d’environnement ?

Pierre Capell et Sylvia Di Lena : Nous nous engageons à aider les communes à reconquérir l’espace des services publics, en créant un organisme de conseil pour la remunicipalisation de la gestion de l’eau et pour en améliorer la qualité et diminuer son coût. Dans notre canton, la plupart des communes ont confié la gestion de l’eau aux multinationales.

La Marseillaise : Et les transports ?

Pierre Capell et Sylvia Di Lena : Nous voulons le développement des transports publics et scolaires avec une tarification favorisant l’usage des transports collectifs. Elle doit aller vers la gratuité comme c’est le cas dans certaines villes. Parallèlement l’amélioration du réseau ferroviaire, la réouverture de toutes les lignes TER et en particulier notre ligne Gardanne-Carnoules permettant la réouverture des gares de Fuveau, Peynier, Rousset et Trets font partie des dossiers brûlants.

Propos recueillis par Houda Benallal (La Marseillaise, le 11 février 2011)

Rousset. Les candidats du Front de gauche dans la campagne cantonale.

« D’emblée vient la question du second tour alors que la campagne commence à peine », relève Pierre Capell, candidat du Front de Gauche, sur le canton de Trets. Une remarque qui n’est pas anodine lors de la présentation des candidats à Rousset : « Nous nous présentons pour gagner. Nous sommes différents des autres candidats à Gauche. Nous n’avons pas la même vision de la société que DSK » souligne Pierre Capell en faisant référence aux soulèvements des peuples asservis par un système « dit libéral » avec la complicité du FMI et du gouvernement français.

« Ces élections seront un véritable test, tant les conditions qu’impose le gouvernement de Droite ont des conséquences sur l’action du Conseil Général » rappelle Pierre Capell. Et de citer l’éducation, l’emploi, la solidarité, les transports, les services publics… « Attention, il n’y a rien d’obligatoire », précise Sylvia Di Lena quand viennent les compétences du Conseil Général à Propos des collèges et de l’éducation. Elle poursuit : « Avec les réformes programmées, les restrictions budgétaires, il est possible de confier ces activités au privé ».

Des sujets sensibles sont évoqués dans ce secteur où près de 5.000 salariés travaillent sur la zone industrielle des trois communes : Rousset, Peynier, Fuveau. Les conflits récents comme Atmel, La Poste, ou en cours : la Nive-Bona Sabla sont encore présents, relayés par les manifestations contre les retraites. « La zone connaît les embouteillages tous les jours. Les liaisons avec Marseille sont inadaptées et coûtent cher », fait remarquer Olivier, D’autres signalent l’absence de liaison avec Aubagne, autre pôle d’activités, l’objectif de la gratuité au moins pour les étudiants et lycéens dans l’immédiat.

Déplacements mais aussi logements, relèvent de la priorité. « Le Conseil Général a sa responsabilité dans la construction de logements sociaux. Il peut agir pour le respect de la loi SRU ; Nous, nous le ferons » s’engage Pierre Capell. Tout comme le rapport avec les citoyens par la création d’un conseil cantonal.

Claude Duret (La Marseillaise, le 18 février 2011)