« D’AVANT-HIER A HIER LES RUES ET
COMMERCES DU CENTRE VILLE »
Causerie inédite réalisée par GUY VAN OOST, en 2020
REPRODUCTION INTERDITE
Ma causerie sur les places du village avait obtenu un joli succès et l’intérêt des tretsois s’est manifesté à sa lecture lorsque le texte a été mis en ligne sur ce site. Mais c’est surtout l’histoire des commerces qui, semble-t-il, a le plus passionné et fait réagir.
La causerie ayant pour thème les places du
village, je n’avais pas, à juste titre, évoqué les commerces du boulevard de
la République et de l’avenue Jean Jaurès situés entre les places du 14
juillet et de la Libération.
A la demande de Trets au coeur de la Provence, j’ai donc réalisé ce complément issu de ma mémoire
et de mes archives. Je vous le livre ici avec plaisir….
Si certains commerces sont historiques dans leur durée de vie ou grâce à la
longévité ou à la popularité de certains de leurs propriétaires, il n’est
pas possible ici de faire le relevé de tous les changements d’enseignes sur
un même local ! En particulier ces dernières années au cours desquelles les
commerçants ont connu ou connaissent les plus grandes difficultés pour
demeurer ouverts…
Si on le parcourt, (sous réserve d’inversion suite à des transformations),
on trouve :
Côté sud :
Le salon de coiffure Beatif devenu Bella fut la laiterie Bruna,
l’atelier d’horlogerie Jubelin, le studio photos de Nonon et même l’atelier
de bourrelier Vincent.
La rue Crémieux
donnait autrefois sur le portail de Puyloubier ou Porte Neuve.
Adolphe Crémieux fut ministre sous les seconde et troisième Républiques. Il
était un militant humaniste et combattit l’esclavage. Fatalement, en 1941,
sa rue fut débaptisée au profit d’Augustin Estienne… jusqu’en 1946 !
L’auto-école Marc Gautier était dans les années 40 le dépôt de
peinture de A. Graille.
L’Agence Funéraire fut le magasin Carol Lingerie après avoir été à
l’enseigne du Bébé Moderne, tenu par Alda Costanzo.
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A NOTER : Jusque dans les années 1950, la perception était installée dans l’immeuble voisin. Elle fut transférée place de La Libération dans l’ancien Hôtel Boyer lorsque celui-ci fut acheté par la municipalité Marius Michel.
Le Café « chez Toine » a été ouvert après transfert de la licence IV
de l’ancien Café du Commerce situé sur la place du 14 Juillet.
La Bijouterie Jean et Noèle Mouradian fut auparavant un magasin de
coiffure.
La Société Générale succéda au magasin Joyeux Sports avant de fermer
ses portes
Le magasin d’optique se trouve dans les locaux de l’ancien Café des
Chasseurs. Il fut aussi un temps, dans les années 60, l’atelier de plomberie
Savournin.
Le Café des Sports a été tenu longtemps par Jacquie et Claude
Gallegari et avant eux par Bert dit « Lin ». Il avait succédé au Grand Café
des Sports auparavant Café National et des Sports. Il fut longtemps le siège
de l’Union Musicale Tretsoise.
Le snack De l’Orient à l’Occident fut auparavant la parfumerie Jabre, elle-même ayant succédé au magasin de vins et liqueurs ouvert en 1960 par Elvire et Jules Van Oost et vendu en 1965 à Pierre Resplendin. Sa première fonction fut probablement d’être la mercerie Fabre.
L’agence Trets Immobilier a pris la suite du salon d’esthétique de Mme Barthès qui avait transformé une maison particulière pour s’y installer.
Le Café du Cours est l’un des plus anciens établissements ouverts sur
le cours. il a succédé au Grand Hôtel Café du Cours de Xavier Etienne. C’est
un des lieux de rassemblement de la Confrérie de Saint Eloi.
Le magasin de Sushis Kohi a succédé à la pâtisserie Michel Arnac qui
fut détenteur du record de la plus haute pièce montée du monde. Lui-même
avait succédé à la pâtisserie Alberto lequel avait pris la suite de la
confiserie Blanc.
Côté Nord :
Le magasin Azur Services aujourd’hui transféré, a remplacé les boutiques des fleuristes Andrée et Pierre Géran, successeurs de Madame Emilien Pons. Au début du XXème siècle c’était le magasin de tissus Barle et encore avant, de Nouveautés.
Le local mitoyen actuellement occupé par la Joaillerie BC Gem a abrité au début du XXème siècle le Café de l’Univers.
La rue Gérenton porte le nom d’Antoine de Gérenton-Gautier, né à Trets au XVème siècle. Il fut Chevalier de Saint Jean de Jérusalem et Commandeur de Mâcon. Il s’illustra lors de la défense de Rhodes contre les Turcs en 1480. A l’initiative de la commune, une plaque commémorative a été scellée dans un mur de l’église en 2001, en présence du Père Hervé Chiavérini et de nombreux Chevaliers de l’Ordre de Malte.
NB : Pour en savoir plus, relire : « Histoires de Tretsois, Paroles de Bassaquets » |
La Ludothèque (boutique éphémère) a succédé à la maison de la presse Le Petit Marseillais, tenue d’abord par Odile Véran (dans les années 1940/1950 puis par Mme et M. André Monge, suivis de Claude et Roger Barthélémy. Ce sont eux qui ont transféré le magasin sur l’avenue Mirabeau où il a fermé au début des années 20101, cédant le local à une agence immobilière.
Le pas de porte mitoyen, Audition Conseil, a vu se succéder l’horloger Piloneto, la première pharmacie Poitrasson, les photographes Trudin puis Gobain.
La supérette Spar a succédé au magasin Coop qui se trouvait autrefois en étage sur le cours Esquiros. Il fut tenu très longtemps par Rosia Montanard, puis par sa fille, Marinette Manzanarès.
Auparavant se trouvait là, le Café des Arts de M. Pallanca. Le local fut acheté par la Municipalité Marius Michel en 1970. Elle souhaitait y implanter une Maison des Jeunes. Il fut revendu par la Municipalité Jean Féraud par délibération du 9 février 1972.
Le local avait également abrité le Cercle du Progrès à partir de 1880. Il est à noter que, dès le début du cinématographe, des projections y furent organisées.
La rue Jean-Jacques Clérion rend hommage à un sculpteur tretsois d’audience nationale. Né à Trets en 1639, il devint sculpteur du Roi et a laissé de nombreuses œuvres qui se trouvent encore à Versailles. Il est décédé en 1714. |
La boutique suivante faisant l’angle avec la rue Clérion a connu ces dernières années de très nombreuses enseignes dans tous les styles. Les plus anciens tretsois se souviendront de l’épicerie Louis Redon, puis de « La Clinique des ondes » gérée par Irène Isoardi, et plus récemment du magasin de vêtements Menthe à l’eau.
Le restaurant Le Patio a pris la suite du restaurant Le Clos Gourmand, créé par Gérard Monge et rapidement référencé au Gault et Millau. Il y avait là, dans les années 1950, la fabrique de boissons gazeuses de Louis Michel dit « de la bière » . Elle s’était installée dans les locaux du Cercle philarmonique, siège de la « musique des rouges », jusqu’à la création de l’Union Musicale Tretsoise en 1919. Monsieur Louis Michel a vendu son affaire de limonadier en 1956 à Jeannot Barges et Tino Rigaud. C’est là que dès ses 14 ans, et sa sortie de l’école, Yves Barges commença sa longue vie professionnelle. En 1991, le dépôt de boissons fut transféré sur la nouvelle zone d’activités, au nord du village, route de Pourrières.
(Merci à mon vieux copain Yves pour ces précisions !)
Le Café de la Renaissance s’appelait auparavant Café de la République. Il a été longtemps le siège du 1er club de foot de Trets : Le Sporting Club puis, plus tard, de l’Union Sportive Tretsoise. Dans les années 1940, le propriétaire se nommait Bistagne. On se souvient de Messieurs Masella, propriétaire dans les années 1950, Chiousse, dans les années 1960 et de Gilbert Baldi, dans les années 1990. Il sera transféré fin 2020, en face dans le local de l'ancien Joyeux Sports.
Le Bar tabac Le Marigny a été la propriété de Mrs Vidal puis Audisio dans les années 30 et 50 et de Jeannot Verlaque dans les années 60. Il a ensuite changé plusieurs fois de propriétaires, la dernière fois remonte à 2019.
La rue Urbain Dubois a succédé en 1941 à la rue Frédéric Mistral, le grand poète provençal ayant « pris » le cours à Esquiros. En 1946, Esquiros retrouva son cours et Frédéric Mistral fut « privé » de rue jusqu’en 2004.
La rue Urbain Dubois honore ce fils d’humbles artisans tisseurs de draps, qui fit un apprentissage de cuisinier chez son oncle, au Grand Logis, avant de devenir le cuisinier des Empereurs, et le grand maître de la cuisine française. Il est né en 1818 et décédé en 1901
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Le Bar tabac La Bouffarde a été longtemps la propriété de Lucien Monge, puis de Jo et Virginie Vague.
La petite placette à l’angle Est du bar tabac est dominée par l’ancien relais de diligence, devenu plus tard le Grand Logis. Cette belle et grande batisse fut divisé au fil des ans. On trouve toujours à l’étage les chambres de l’Hôtel de la Vallée de l’Arc.
En rez-de-chaussée, le Café de France dont l Mme Laville fut longtemps propriétaire. Le bar fut tenu successivement, par Messieurs Pally puis la famille Séméria et Paul Duri. De 1978 à 1984, c’est la famille de Christel Jouve qui est propriétaire du café Par la suite, Madame Martin qui tenait un magasin de décos et de vaisselle place Garibaldi y a transféré son affaire reprise ultérieurement par Virginie Vague
(Merci à Christel Jouve pour ce rappel nécessaire et amical !)
Le jury du concours de crèches devant la magnifique vitrine du magasin de Virginie Vague en 1990
Le cabinet d’Assurance-Banque MMA à l’Est, à l’angle de l’avenue Jean Jaurès a connu précédemment plusieurs enseignes : Mille Cadeaux, Nirvana…
Le magasin Moda Mia Fashion à l’Ouest, jouxtant le bar tabac, a accueilli autrefois et successivement un coiffeur, une papeterie, une poissonnerie…
L’avenue Jean Jaurès : son nom dénote
l’attachement aux valeurs humanistes et pacifistes des gens de Trets au
début du XXème siècle. Jean Jaurès ne pouvait pas ne pas faire partie de la
« charrette des expulsés » en 1941. L’artère retrouva son nom en 1946.
Cette avenue, et notamment sa 2ème partie, (après la rue Gambetta) resta
longtemps sans commerces du quotidien, et surtout avec des garages, des
ateliers, des remises… Nous n’en étudierons que la 1ère partie… Aujourd’hui
le centre ville s’est déplacé vers cette 2ème partie où des commerces
récents se sont installés dans des garages, et remises.
J’invite les Tretsois à faire vivre et prospérer ces derniers commerces de
proximité si nous ne voulons pas nous retrouver avec une ville complètement
morte, déserte et sans âme comme nos rues si animées il n’y a pas si
longtemps….
(Rue Blanqui) BONJOUR TRISTESSE …
Le magasin Smarting cigarettes fut autrefois occupé par la mercerie
Miléna (pour Mimi, Léon et Nadette) de Mme Clotilde Amblard. L’enseigne
« Boutons Express » de Pascale Bouton, vint par la suite.
Le pas de porte occupé depuis peu par l’enseigne Pasta Pizza était
autrefois le magasin de modiste de « Valentine des chapeaux ».Son slogan
disait : « Valentine, elle a pour les beaux garçons des jolis chapeaux
melon »
La boucherie créée par Fernand Armand a été tenue ensuite par ses
enfants Paul et Jean, puis par ses petits enfants Christophe, Jean-Luc et
Max, avant d’être transférée au 38 bis de la même avenue, à l’enseigne de
Boucherie de la Gare, actuellement « Chez Mimo ».
Au-delà, les pas de portes ont connu des changements d’enseignes très
fréquents et éphémères. Des confusions ont donc pu se glisser dans nos
souvenirs. Des témoignages bienvenus permettraient d’améliorer ce petit
texte.
Citons avec quelques incertitudes géographiques :
- Le Studio 81, studio du photographe Alain Benetti situé au n° 10
- Le tailleur Jourdan puis Peff
- Le salon de coiffure de Thomas Tikerdali
- La remise d’Alix et René Pratesi où l’on trouvait les produits qu’ils
cultivaient, en saison.
- Le café oriental avait cédé sa place à l’atelier de ferblanterie
Tardivet. C’est Lucien Oliva qui lui succéda pour des travaux de ferronnerie
et de mécanique agricole. Ce dernier alla plus tard, installer son atelier
sur la route de Pourrières. Son fils Robert prit la suite.
- L’actuel magasin Amplifon a vu se succéder le magasin de fruits et
légumes de William Giraud, une poissonnerie et le photographe Thierry
Rostang.
- L’agence d’assurances Allianz a succédé à un magasin de
puériculture. Un vétérinaire a eu également son cabinet dans un de ces
locaux dans les années 1980.
La rue Gambetta forme un passage entre la rue Victor Hugo et l’avenue Jean Jaurès. Son nom témoigne encore de l’attachement des tretsois du XXème siècle à la République. |
On trouvait autrefois immédiatement après la première gendarmerie de Trets,
puis la poste. Plus près de nous, dans les années 40, se sont installés :
- Le café-hôtel moderne tenu par Emile Boyer puis par un nommé (ou
surnommé ?) Gardanne, et enfin par Louis Redon
- Le garage Arnaud, représentant la marque Citroën qui distribuait
aussi de l’essence Elf. Le garage fut ensuite transplanté à l’ancien jardin
des Minimes sur l’actuelle place Nelson Mandela
- L’atelier de cycles Doidy
- Le Spendid garage Baudino puis Gianolla st devenu la Boucherie
Armand.
- La menuiserie Julien Pally
- La remise de vente de produits agricoles de Jean Oddo dit « Jean de
Bendeou ».
COTE OUEST
Redescendons l’avenue depuis la fontaine, et étudions le côté gauche :
- Passons la vitrine de l’agence d’assurances MMA
- L’hôtel de l’Arc : entrée – accueil
- Le salon de coiffure Sam style
- Nettoyage Sophenis : le bureau de cette entreprise a succédé au
premier laboratoire d’analyses médicales tretsois ouvert par Mme Poitrasson.
Il y avait, dans le prolongement, un garage Renault appartenant à M. Carlini.
La rue Albert Dominique Girodo porte ce nom depuis une
délibération de la municipalité Marius Michel qui voulait honorer
les résistants, en date du 14 mai 1960. Dominique Girodo était né le 6 janvier 1909. Il est tombé en héros, les armes à la main, près de Valdonne, dans le vallon de Baume de Marron, avant d’être récupéré puis martyrisé par les hordes de soldats nazis. N.B. pour en savoir plus, voir Regards sur Trets. |
-M. Laville, bourrelier, était installé à l’angle de la dite rue et
de l’avenue Jean Jaurès. Il fut meilleur ouvrier de France dans son art.
-Les comités de foire et confrérie de Sant Aloi ont eu longtemps un
siège partagé dans l’ancienne remise agricole appartenant à Antoine Richard.
Ces Associations très actives amenaient une certaine animation dans cette
artère.
-A côté se trouvait un atelier de mécanique agricole appartenant à M.
Legros. Celui-ci avait succédé au garage Simca de M. Séréna.
-Le salon de coiffure Lancost
-La boutique de couture Savoir-Faire marque l’extrémité de l’avenue.
Elle a succédé à un atelier de création. Auparavant il y avait dans ce même
local, un magasin de chaussures ayant d’abord appartenu à Mme Allard, puis à
Mme Celli.
-Au-delà, et alors même que la place de la Libération, n’existait pas,
Monsieur B. Gautier dit « Le Riche » ; marchand de grains avait installé son
commerce-entrepôt.
Si on excepte les remises des producteurs de melons qui ouvraient l’été pour la vente directe, la place a été longue à voir des commerces s’y installer.
- Le Café de la gare a été le domaine des Audric : Léon, Dédé puis Valérie épouse Monti
- Le Café Moderne positionné dans l’ancienne gendarmerie a été longtemps tenu par Mrs Gardanne, puis Redon.
- Le marchand de Cycles Jean Doidy
- Le garage Albert Arnaud,
- L’atelier de menuiserie de Julien Pally qui deviendra la boulangerie Le Husky puis de La Gare,
-et le garage Baudino puis Gianolla.
Ce n’est véritablement qu’à partir des années 1980 que vont s’y installer
- Le magasin de journaux Le Sagittaire,
- Maty-Fleurs,
- La Boucherie Christophe Armand,
- Le marchand de fruits et légumes,
- La pharmacie,
puis les autres…
GUY VAN OOST
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