Trésor d'argile de l'église de Trets - Notre
Dame de Nazareth,
Le Chemin de Croix retrouvé
C'est un ensemble des 14 stations en terre cuite polychromée représentant 74
personnages.
Il date du 19ème siècle (entre 1860 et 1880) offert à l'église par Mlle Zoé Baux
et revendiqué par son neveu Monsieur Audric, à l'inventaire de 1905 (séparation
de l'église et de l'Etat).
Les paysages semblent Toscans. Mlle Marie Anne Zoé Baux est née le 17 janvier
1812 et est décédée le 21 novembre 1892 à l'âge de 80 ans.
A cette paroissienne Tretsoise qui a offert le chemin de Croix à l'église de
Trets, cette exposition est un hommage rendu à une personne oubliée à qui nous
devons ce patrimoine cultuel et culturel.
Le chemin de croix de l'église de Trets avait été déposé lors des restaurations
de 1970 et entreposé dans une maison dite « maison des rats » face à l'église.
La toiture de cette vieille bâtisse s'écroula, laissant l'ensemble des stations
sous les gravats et la pluie. Puis, il fut transporté au presbytère actuel où
les Amis de l'église l'ont découvert dans un poulailler abandonné. Cela en 2002.
Après un premier grand nettoyage les 14 scènes ont été déposées à l'abri dans la
chapelle haute du clocher.
En 2010, les Amis de l'église envisagent sa restauration. Mme Sophie Frelatre se
propose de le restaurer avec l'aide de Madame Gabrielle Mauret et de M. Jean De
Welle.
Ce travail terminé en Aout 2013 a été l'objet d'une exposition organisée à l'initiative commune de la
municipalité, de l'Office de Tourisme et des Amis de l'église, sa présentation
au public dans la salle d'exposition du Château des Remparts a été l'un des temps
forts des Journées du Patrimoine 2013.
Sources :
Robert Oliva pour les Amis de l'église
Historique des Chemins de Croix
Au cours du XlVème siècle, suivant la liturgie des moines franciscains installés
en terre sainte lors des croisades, une dévotion aux lieux de la passion du
Christ s'est développée.
A partir du XVème siècle se dessine un tournant avec l'essor en Allemagne et à
Rome d'une vénération des « marches du Christ » symbolisée par des colonnes
dressés sur la voie allant vers une église ou un lieu saint. C'est aussi à cette
période que naît la dévotion aux « stations du Christ ».
Les premiers chemins de croix sont installés dans les couvents franciscains.
Mais c'est sous le pape Clément XII en 1731 que la permission fut donnés de
créer des chemins de croix dans d'autres église que celles des franciscains.
L'un des grands promoteurs en est Saint Léonard de Port Maurice (mort en 1751)
qui en établit un sur chaque lieu où il prêche une mission; le plus célèbre
étant le Colisée de Rome, béni en 1750.
Cette dévotion tonnait un tel succès que le Pape Benoît XIV dut en 1741, en
limiter l'extension à un seul chemin par paroisse.
En France, le chemin de croix à 14 stations fait son apparition au début du
XIXème siècle. Les prêtres immigrés en Italie, lors de la Révolution française,
ont promu cette dévotion à leur retour en France, laquelle connaîtra un succès
grandissant jusque dans la seconde moitié du XXème siècle.
Ainsi il s'agit d'une suite de 14 tableaux de reliefs sculptés ou de simples
croix accrochées sur le pourtour intérieur de l'église. Chaque station illustre
ou symbolise une scène du chemin parcouru par Jésus vers le calvaire (de son
procès à sa mise au tombeau) et comporte généralement un numéro où une
inscription précisant le moment de la Passion du Christ.
Sources :
Robert Oliva pour les Amis de l'église Source : Trésors des églises de Marseille
(collectif)
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d'infos :
Elle a
restauré le chemin de croix de l'église Notre Dame de Nazareth
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