Voilà une semaine, depuis mercredi 2 novembre, (avec 24h de retard) que la municipalité a instauré son plan de sobriété énergétique qu'elle a décidé suite à l'augmentation des prix de l'énergie "Le prix de l’électricité a augmenté de plus de 55% entre juin 2021 et juin 2022" a justifié le maire qui a alors décidé de nombreuses mesures comme l'abaissement de puissance d’éclairage de 70% la nuit en centre-ville, mais également l'extinction totale de 23h à 5h30 dans la plupart des lotissements et chemins communaux là où ce dispositif d'abaissement n'a pas été installé. Concrètement à ce jour 678 lampadaires sur les 1835 que comptent Trets ont été équipés d'un dispositif d'abaissement . Le programme d’équipement sera poursuivi et devrait permettre de couvrir la totalité de la commune en 2024 permettant donc un retour de la lumière normalement. (Voir les explications et détails du plan ici). Une mesure qui ne devrait pas déboussoler grand monde néanmoins vu que la nuit passé 21h en cette période il n'y a pas foule dans les rues du centre-ville ou quartiers il faut être honnête.

"Nous avions prévu au budget 700 000 euros pour l’énergie, nous finissons l’année à 826 000 euros. Nous prévoyons 1 million en espérant évidemment ne pas l’atteindre. C’est une hausse budgétaire que j’aurais bien aimé accorder à autres choses , notamment les chemins, routes. Depuis des mois , la sobriété énergétique est évoquée, nous ne vivons pas sur notre petite ile tretsoise à compter le nombre d’ampoules éclairées ou éteintes. Les efforts consentis sont pour nous permettre d’avancer et d’assurer aux tretsois ce qu’ils sont en droit d’attendre. Et au regard de tous les problèmes révélés au cours du dernier épisode pluvieux , j’attache une grande importance à notre capacité à y répondre." explique ainsi le maire Pascal Chauvin ce mardi interrogé par le site.

 Trets au coeur de la Provence a parcouru Trets en ce début de semaine dans la nuit de lundi 7 à mardi 8 novembre, pour voir les effets concrets de ces mesures sur notre quotidien qui sont assez spectaculaires puisque la commune revient ainsi la nuit dans les années 60 quand l'éclairage public n'existait pas ! Concrètement en dehors du centre-ville ancien qui est toujours éclairé passé 23h, 70% au moins de la commune n'est plus éclairé ailleurs et se retrouve plongé dans le noir total. Terminé pour les habitants les promenades nocturnes du chien, ou d'aller sortir la poubelle passé 23h à moins de s'équiper d'une lampe torche car on n'y voit rien de rien.

Néanmoins quand on parcourt les rues et avenues le contraste est assez saisissant et interroge , surprend même, puisque certaines avenues sont allumées à moitié, certains lotissements entièrement allumés, leur voisin non, ou alors dans certains juste quelques candélabres. Mais le meilleur effet positif de cette mesure concerne la Burlière : "le Versailles tretsois" ultra méga éclairé alors que le nombre d'entreprises installé est faible encore et qu'il n'y a strictement personne le soir. Ainsi dès 23h05 toute la zone retrouve son anonymat et disparaît du paysage tretsois, surprise même l'entreprise qui éclairait ses environs de nombreux projecteurs très puissants (jour et nuit) visible des kilomètres à la ronde les a aussi éteints. Seule demeure l'avenue historique qui reste allumée, mais la majorité des enseignes sont elles éteintes dont le parking de Carrefour.

Ainsi dans le centre-ville où la lumière a "normalement" été abaissé on ne constate strictement rien de différent, par contre passé le centre là oui. Dès 22h50 à certains endroits, vers 23h à d'autres, La Rue Pasteur est plongée dans le noir alors que Boyer et Jules Ferry qui la bordent sont éclairés, on dépasse Aristide Briand et là également gros contraste avec le noir complet sur l'intégralité de l'avenue de Grafine jusqu'à St Jean, celle de St Zacharie ou avenue Ste Victoire à l'inverse sont éclairés.

Avenue St Aloi entre le cimetière et le rond-point avec Grafine surprise les deux premiers lotissements sont allumés mais pas le 3e Lot Maeva. Passé ce rond-point là c'est le noir total complet jusqu'au carrefour avec le chemin de St Jean qui lui est éclairé sur son intégralité du sommet jusqu'en bas à la porte St Jean. Le lotissement St Jean a aussi la chance d'être intégralement allumé et un ou deux petits en dessous, plus haut les Hauts Muriers là c'est particulier avec juste quelques candélabres en fonction dans le lotissement. Les Muriers non, idem pour Les Amandiers, Pierre Grosse, l'intégralité du chemin de l'Ermitage jusqu'à l'école Jean Moulin. On arrive au carrefour de la piscine là un mur noir apparaît. Grisole est ainsi entièrement éteint mais surprise on jette un œil à droite et là la plupart des lotissements sont allumés : Les Genaies, Mimosas, La Chenaie, mais pas Cabassude ou Maou Brustiade. Si on descend vers le collège là Marius Jatteaux est bien allumé jusqu'au centre ville.

A l'inverse si on va vers la Gardi c'est particulier : Marius Joly est dans le noir jusqu'au petit rond-point (carrefour avec Max Dormoy) mais sur le parking du gymnase du collège un lampadaire éclaire le petit parking. Concernant Max Dormoy passé le parking des colombes c'est le noir complet mais arrivé à ce petit rond-point là la lumière réapparaît fortement jusqu'à la gardi, coté lotissements si ceux privés sont allumés, les Segnières 1 sont éteints, mais les Seignières 2 est lui allumé. Passé la Gardi c'est le noir. Enfin presque on jette un œil vers le complexe et là surprise un petit bâtiment sportif est entièrement éclairé à l'intérieur en ce milieu de nuit !!!

Le premier magistrat justifie ce gros contraste entre les quartiers et avenues par la découverte des réseaux qui sont ainsi faits mais aussi pour permettre à la vidéo protection de continuer de fonctionner comme au rond point du cimetière, avenue Ste Victoire, avenue historique de la Burlière etc.


A l'inverse, ce qui peut paraître assez excessif, alors que la nouvelle municipalité avait pour programme de mettre en valeur le patrimoine, les monuments sont quasiment tous éteints : à savoir le château, les remparts et la porte St Jean dont l'éclairage avait été attendu pendant des décennies jusqu'en 2017 où de gros travaux bien coûteux avaient enfin été entrepris mettant superbement en valeur ces monuments phares de la ville. Pire même l'église l'emblème de notre ville dont le clocher se voit dans toute la vallée a lui disparut la nuit, les façades avaient été éteintes le 24 octobre dernier et le clocher depuis ce lundi. Seule la porte de Pourrières demeure allumée. La mairie est aussi dans le noir plongeant la place du 14 juillet dans l'obscurité... Le maire pourtant interrogé sur le sujet avait assuré il y a quinze jours que tous seraient allumés jusqu'à 23h. Ce qui aurait été logique et un bon juste milieu entre mise en valeur du centre-ville et économies, comme l'ont fait la majorité des villes, puisqu'il y a pas mal de monde en début de soirée et que leur extinction ensuite n'aurait gêné personne, où il n'y a effectivement plus grand monde passé le milieu de soirée. Le gros travail des municipalités précédentes en matière d'éclairage patrimonial depuis 2001, très apprécié des habitants est hélas ainsi effacé et c'est regrettable surtout pour une ville patrimonial comme la nôtre !

Questionné ce mardi le maire répond : "Je ne pense pas tomber dans un quelconque excès énergétique mais dans le simple bon sens. Il n’y a déjà plus « un chat » dans TRETS à 22/23H en cette saison." précisant qu'il n'était pas nécessaire de laisser éclairer le patrimoine en cette période de l’année. "Je m’attache actuellement selon mes engagements à restaurer la forge du château pour elle aussi la rendre aux tretsois. Cette restauration contribuera à cette mise en valeur du patrimoine"

Une mesure qui cependant inquiète certains habitants pour des questions de sécurité, notamment les cambriolages, qui sont d'ailleurs nombreux depuis quelques semaines.



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