Avant dernière interview comparative de cette campagne réalisée par le site qui s’interresse cette fois aux zones inondables, un problème qui préoccupe beaucoup d’habitants et est un des sujets électoraux depuis plusieurs mandats. La question a été posée ici même par un question, voici la réponse des candidats

 

Lors de la mise en place du nouveau PLU, des risques d’inondation ont de nouveau été mis en avant.

Comptez-vous prendre ce problème au sérieux et envisager une gestion globale des risques d’inondation au niveau de la commune , avec les aménagements qui s’imposeraient, et maitriser l’urbanisation dans les secteurs à risque? Le sujet a été d’actualité en janvier dans le Var….

 

PASCAL CHAUVIN

« La sécurité des biens et des personnes est un des premiers devoirs du maire. A ce titre tout sera mis en œuvre pour l’assurer pleinement. Tous les secteurs à risques seront examinés pour y concentrer des aménagements nécessaires. Rien n’a été fait ces dernières années pour améliorer certaines zones. Et au contraire l’urbanisation inconsidérée dans certains quartiers peut être dommageable pour l’ensemble des riverains. Il y a un PLU où des zones inondables ont été dessinées et qu’est-ce que l’on voit fleurir ? De nouveaux immeubles ! Et sous ces immeubles, il y a des réseaux, et aujourd’hui ces réseaux ne sont pas dimensionnés comme il faudrait. Mais oui pour l’avenir je suis inquiet par ce qu’ont fait ce qui sont en place. Je suis inquiet par rapport à ce qu’ils projettent encore de faire construire.

Et il est triste de constater encore que tous les réseaux Tretsois ont été sous dimensionnés ! Encore aujourd’hui avec l’immeuble chemin du Tambourinaire. Et mal pensés. Les études hydrauliques préconisées ont-elles été faites ? Quels sont les résultats ? Elles n’ont jamais été communiquées, les riverains n’ont aucune réponse. Que fait le maire, il donne des réponses. Par contre un point sur lequel je serai mais alors totalement opposé, et ça par rapport à ce qui a été fait par la municipalité TASSY, avec la mise en place du PPRIFF, quand je vois les conséquences qu’il y a pour les habitations en zones boisées c’est qu’il sera hors de question de mettre en place un plan risque d’inondation qui existe. Ça existe je crois depuis 1995, il est hors de question que l’on mette ça à Trets  pour que les problèmes que l’on a en zones boisées on les retrouve en plaine ou certains quartiers. Hors de question ! Je ne veux pas de nouveau avoir des soucis avec l’administration, des soucis avec les riverains, qui après se sentent spoliés, qui ne savent plus où se retourner ! Il en est hors de question, je ne veux pas en entendre parler.

Et ce qui est important demain de faire c’est l’aménagement des cours d’eau, reprendre le nettoyage des ruisseaux de Trets, des zones boisées jusque dans la plaine, c’est indispensable, si on ne maitrise pas l’eau, on ne s’en sortira jamais. Si un jour j’accède à la mairie, je souhaiterai faire une étude de l’utilisation de l’eau de Trets, de l’eau qui coule en rivière, comme de l’eau qui est sous l’ancienne mine. Pourquoi car l’eau peut être utilisée à but énergétique. Je ne dis pas de l’eau potable comme ils sont en train de faire à Rousset & Peynier, la santé publique est un domaine à risque. Mais l’utiliser pour l’énergie et pour chauffer, chauffer peut être les biens communaux et à prévoir peut être avec la capacité d’eau que l’on a pour les habitations. On a de l’eau pourquoi pas l’utiliser ?  On n’a pas besoin de faire de forage, arriver à la concentrer à un endroit pour produire de l’énergie et ça sera aussi un gain d’argent pour la commune, pour chauffer les écoles, la mairie etc. ! Il y a des études qui ont été faites dans la région parisienne et il y en a qui s’en servent, et pourquoi ne pas utiliser cette eau qui n’est pas utilisée. »

 

ROGER TASSY

« S’il y a un maire qui a bien pris au sérieux la question dans ce domaine c’est bien moi. J‘ai fait preuve dans l’élaboration du PLU de 2007 d’un courage et de responsabilités face à ce risque qui m’a sans doute couté cher électoralement. Mais je pense que ça m’honore. Donc il faut bien sur maitriser l’urbanisme mais d’abord trouver des solutions pour les habitations déjà construites. Il faut aussi éviter les aberrations et empêcher soudainement une personne qui veut construire alors que tout autour des maisons sont déjà en place. Il faut une gestion intelligente du risque pour concilier au mieux la protection des personnes et des biens avec la nécessaire évolution de la commune en zone urbaine. Mon successeur promettait à qui voulait l’entendre de revoir les zones inondables assurant que mon équipe avait mal travaillé. Ce n’est pas mon équipe qui l’avait fait mais des gens très compétents qu’on avait pris, le 1er bureau d’étude je les avais viré, et on avait pris d’autres personnes. A l’arrivée celui de 2013 on voit que ce nouveau plu impacte encore les risques d’innondabilité comme à la Gardi comme quoi on n’avait pas si mal travaillé avec mon équipe. Il a voulu réduire mais je crois qu’il a plutôt augmenté.

Il y a aussi de gros équipements à financer comme des bassins de rétention, des ouvrages à faire. Il faut aussi faire un plan pluriannuel de réductions des risques et le faire adopté par le conseil municipal, les choses seront ainsi claires et la responsabilité de la municipalité totalement engagée. Nous avons travaillé à l’échelle de la commune, et on connaît déjà 2 points noirs le ruisseau des Segnieres de la Gardi et la Bagasse secteur Cassin, et je pense que c’est là qu’il faut commencer. Il faudra bien tout préparer surtout avec la métropole »

 

JEAN CLAUDE FERAUD

« Cela fait trois ans que nous prenons ce problème au sérieux,   au niveau de la Burlière où la loi sur l’eau est une obligation et celle-ci est revenue avec un avis favorable, donc il n’y a pas de risque fort d’inondation ,par contre le problème des inondations je le gère et je me bats comme le PRIFF depuis le début du mandat, puisqu’au début du mandat j’ai déclenché des études hydrauliques supplémentaires pour améliorer ce qu’il se passait dans le secteur sortie EST , au niveau de la route de St Maximin. Le gouvernement, compte tenu de tout ce qu’il s’est passé à Vaison la Romaine ou encore récemment dans le Var, les choses sont de plus en plus difficiles car ces gens-là prennent des règlements draconiens même au mépris de la réalité car ce n’est pas si catastrophique que ce que l’on veut bien le dire, mais quand vous êtes dans un quartier qui est Blanc, ça ne veut pas dire qu’il est exonéré de risques, mais ça veut dire qu’il était blanc car il n’y avait pas eu d’études hydrauliques de ce côté-là. Ça veut dire que chaque fois que dans ces quartiers blancs vous envisagez de construire quelque chose, automatiquement cela va déclencher des études hydrauliques pour voir si vous êtes réellement blanc, bleu clair, bleu foncé ou rouge.

Donc à la suite des travaux que nous avions fait faire pour améliorer ce qui a été fait, la situation hydraulique près de la route de St Maximin, l’eau il faut bien qu’elle passe quelque part, donc quand vous la faites passer d’un endroit vers un autre, elle passe. Vous améliorez un endroit, vous aggravez à côté. C’est pour ça qu’un problème est survenu et m’a bien embêté c’est vers les Seignères car ce qui était théoriquement blanc, car il n’y avait pas eu d’études, est devenu bleu ou rouge à certains endroits. Et c’était tellement ridicule vu l’endroit où ça a été fait , que dans le PLU j’avais demandé au commissaire enquêteur de voir ce problème avec acuité et il avait rendu à la fin un verdict en disant que laisser ce secteur en blanc car il y avait trop de doutes sur le rouge que l’on avait mis artificiellement sur ce quartier, et me demandait de faire des études hydrauliques supplémentaires pour confirmer la véracité du risque d’innondabilité de ce secteur, donc j’ai fait faire ces études, l’étude est revenue en disant que ce secteur on pouvait le garder en blanc, sans risques d’inondation sous réserve d’effectuer des travaux que l’on a commencé à entreprendre.

Le PLU a été validé par les services de l’Etat ce qui est quand même un succès. On est le seul PLU du coin validé par les services de l’Etat. Ça prouve que tout ce que l’on a proposé à l’intérieur était finalement bienvenu à Trets .Car on a bien amélioré les choses en zones N2 et zone agricole, on a supprimé beaucoup d’injustices, par rapport au PLU de 2007, c’est la raison pour laquelle je l’ai remis en révision et je recommence de façon à espérer rendre service aux gens. Car notre rôle n’est pas d’emmerder les gens.

 

Je voudrais aussi aborder le PRIFF, un problème qui concerne 200 familles , qui en toute bonne foi avaient obtenu leur permis de construire dans le passé tout à fait dans les règles et ces gens-là à cause de l’intervention maladroite de Mr TASSY à l’époque, en 2004 et 2005 l’Etat nous a décrété commune pilote pour le PRIFF, on est la seule commune de la cpa soumise au PRIFF. IL faut savoir qu’il y a Auriol et Trets, 2 bassins de vie différents mais au niveau de la CPA je suis le seul. Il faut jamais intervenir trop vis-à-vis des services de l’Etat , pas trop leur demander de choses. Là on nous a mis le feu à Trets. Je pense que l’on a mis en place une concertation remarquable depuis deux ans avec tous les gens concernés par le PRIFF, on a travaillé en étroite collaboration avec le collectif et avec tous les 3 face aux services de l’Etat, avec l’aide d’un bureau d’étude compétent, et grâce à ça on a répertorié tout ce qu’il y avait à répertorier, et j’ai espoir de faire reculer les services de l’Etat dans leurs obligations. Les citernes, les élargissements de chemin, les aires de retournement, les propriétaires prennent leurs obligations, la mairie va faire les siennes ;  etc. c’est pour que la zone rouge disparaisse car elle ne doit pas exister en zone bâtie. Quand je dis que cela fait partie de grands combats je ne le regrette pas, c’est ce qui rend la vie municipale intéressante. Je suis content de voir que l’on résout ces problèmes, on les résout dans la concertation, en partenariat avec des gens compétents. »

 

JACQUES MAURET

« Non seulement on l’envisage mais en plus nous l’avons mis dans les textes. Il y a eu une étude hydraulique qui a été faites, une étude contestée sur un secteur le jardin des Seignières, c’est le commissaire enquêteur qui est venu qui  a dit cette étude a été mal faites. Alors si elle a été mal faites, pourquoi a-t-elle été bien faite ailleurs ? C’est le 1er point. Donc la remise en cause de cette analyse hydraulique qui à mon avis a des failles.

inondations28avr2011.2Le 2e point les premières dispositions à prendre, c’est essayé de redonner à tous les circuits d’eau naturel leur vrai visage c’est-à-dire commencer à récurer tout ce qui est fossé, à flanc de l’arc qui sont avec des troncs de 20cm au niveau du lit. C’est déjà le point majeur. Sachant que le SABA pour ne pas le nommer c’est l’organisme qui est responsable de la gestion de l’Arc et ses affluents. Jusqu’à présent ils n’avaient pas de sous et maintenant ils commencent à dire qu’ils ont eu des subventions et vont s’en occuper et envisagent chaque année de faire des tronçons d’aménagements. Des tronçons d’aménagements moi je pense que ce n’est pas suffisant et qu’il va falloir aller voir des responsables au-delà pour faire aujourd’hui des choses qui s’imposent, sont necessaires et vont permettre dans notre ville de trouver des plages territoriales qui vont sortir les gens des zones rouges qui sont pour eux le drame.

Dans la mesure où vous êtes dans une zone rouge, votre maison flambe vous ne pouvez pas la reconstruire. Il faut tout faire pour préserver ces braves gens dans leur intégrité patrimoniale. Moi j’ai un projet, je ne sais pas s’il pourra aboutir, car aujourd’hui il y a un très gros problème des eaux pluviales tout le haut de Trets, tous les lotissements qui sont en haut des colombes en remontant, tout ça arrive au rond-point de St Maximin par des canalisations plus ou moins dimensionnées, mais quand ça arrive là il n’y a plus rien. Donc à partir de là il faudra envisager une possibilité technique pour laquelle on a déjà avancé dans l’étude pour essayer de recevoir tout ce qui vient d’en haut et le renvoyer dans l’Arc.

Le PLU il faudra donc le revoir. »

 

FRANCIS LAGET

Dans son discours du 19 mars : « Nous ne partirons pas sur une révision totale de celui-ci.  On l’a déjà fait et ça a couté très cher à la commune ! Par contre, nous ferons des révisions ciblées et notamment en ce qui concernent les zones touchées par le PPRIF et les zones inondables.
Mon équipe et moi-même nous nous battrons pour que  toutes les zones bâties en zones rouges ne le soient plus ! Quand toute une vie on économise pour avoir sa maison comment peut-on dire aux propriétaires :  « Si demain votre maison brûle où si elle est détruite par les inondations vous aurez tout perdu ! »

Pour cela, nous poursuivrons pour le bien des Tretsois :
. Le développement des citernes et des hydrants
. Le débroussaillage fréquent
. L’aide à l’enlèvement des déchets verts
. Le nettoyage des ruisseaux
. Les études hydrauliques et les réaménagements des sols s’il le faut… »

Categories: Candidats, Francis Laget, Jacques Mauret, Jean Claude Feraud, L'ITW Comparative, Pascal Chauvin, Roger Tassy -

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