Mardi soir à GARDANNE la prostitution a fait débat ! Lors du dernier conseil municipal, les élus ont tiré la sonnette d'alarme face à la présence de prostituées à proximité d'un lycée. Des étudiants témoignent de l'insécurité qu'ils ressentent face à cette situation. REPORTAGE BFM 2 MARS 2023

ARTICLE DE LA MARSEILLAISE
Devant le lycée agricole de Valabre, les abords sur la D7 entre Gardanne et Aix, font office depuis des années de bureaux pour des travailleuses du sexe sollicitées au vu et au su de tous. C’est Samia Gamèche pour le groupe Collectif Citoyen Gardanne Biver (PCF, soutenu par FI) qui aborde le sujet : « Quantité de voitures tournent autour du lycée. Ça pose des problèmes de sécurité routière. Des préservatifs traînent dans les champs. Les lycéennes se font accoster à l’arrêt de bus par des clients qui leur demandent leurs tarifs. Certaines ont peur de se déplacer seules aux abords des lycées. Plus tragique encore voire hallucinant », s’indigne Samia Gamèche, « aux dires des gendarmes, ce serait à cause des lycéennes qui ont des tenues trop provocantes ».
Chez le maire Hervé Granier (LR), qui a hérité de la situation à son arrivée en 2020, l’embarras le dispute au sentiment d’impuissance et peut-être à la pudeur : que faire ? « Les services spécialisés de gendarmerie enquêtent. Le problème c’est qu’on ne peut pas empêcher ces dames d’être sur la voie publique. La seule action possible par la police municipale c’est de prendre les auteurs [clients, Ndlr] sur le fait. C’est des PV chaque semaine. » L’édile LR indique aussi avoir « travaillé sur le débroussaillement » pour éviter de créer des endroits propices à l’activité.

« C’est compliqué. On travaille sur la vidéoprotection. Certaines prostituées pensent qu’elles seront protégées, mais ce n’est pas l’idéal. Cela ne fera peut-être que déplacer le problème. Je ne veux pas dire qu’on est démunis. On essaie de faire le maximum. » « Surpris » des propos sexistes rapportés et attribués à la gendarmerie, Hervé Granier veut bien le nom du gendarme en question. Il propose à Samia Gamèche d’échanger ensemble sur les solutions. Et précise qu’« en 2021 la police municipale avait appréhendé deux proxénètes qui agissaient sur des enfants de 13 et 14 ans. Le secteur avait été calme pendant quelques jours avant que l’activité ne reparte ». Quant à la sécurisation de la circulation, tout le monde s’accorde sur la difficulté de trouver, à cet endroit, une baguette magique. Hervé Granier doit prochainement s’enquérir du problème avec le sous-préfet d’Aix, dit-il.
LA MARSEILLAISE 1ER MARS 2023

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