En ce samedi 8 mai 2021, la commune et ses habitants ont célébré une nouvelle fois les héros de la Seconde Guerre Mondiale à l'occasion de la commémoration de l'Armistice du 8 mai 1945 en ce 76ème anniversaire. Une cérémonie qui chose devenue très rare hélas, pandémie oblige, s'est déroulée en public, la première depuis celle de la Libération le 20 aout dernier, puisque depuis celle du 11 novembre, 5 décembre, celle pour les victimes du terrorisme, du génocide arménien se sont déroulées à huis clos.
Celle du 8 mai 2020 avait également été sans public en plein premier confinement.

Ils étaient ainsi une cinquantaine de simples habitants à venir y assister place de la mairie à 11h35, et commémorer ainsi la mémoire de ceux qui ont donné de leur vie pour nos libertés et mettre fin au régime nazi. Etaient également présents ce samedi des élus de tous bords (majorité et quasiment tous les élus de l'opposition), l'ancien maire Roger Tassy, d'anciens combattants dont Adrien TROTTEBAS un des derniers résistant encore en vie, de l'école des jeunes sapeurs pompiers, du Major de la gendarmerie, la Police Municipale , du Souvenir Français...



Après une petite cérémonie au cimetière à 11h pour un dépot de gerbe c'est donc place de la mairie que s'est déroulée la cérémonie principale ce samedi, démarrant par les discours.
Maurice CHAGNY président des anciens combattants prendra ainsi la parole en lisant le Message de l’Union Fédérale des Associations Françaises d’Anciens Combattants, Victimes de Guerre et des jeunesses de l’Union fédérale "Le 8 mai 1945, après 6 années de guerre, l’Allemagne nazie capitulait sans condition.

En ce 76ème anniversaire de la fin de la guerre en Europe, les acteurs qui ont participé à ce conflit mondial nous quittent peu à peu. Ils ne sont plus très nombreux aujourd’hui à pouvoir témoigner.
Parmi ces témoins, les soldats de 1940, qui mal commandés et mal équipés, ont fait preuve de vaillance et de courage face aux troupes allemandes. 100 000 d’entre périront durant la bataille de France et 1 800 000 passeront six années dans les camps de prisonniers allemands.
Ce sont les résistants qui, dès août 1940, vont s’opposer aux milices de Vichy et aux troupes allemandes. Parmi eux, 80 000 seront tués, fusillés, morts en déportation ou disparus.
Ce sont aussi les fantassins, aviateurs et marins des Forces Françaises libres, ceux de l’Armée d’Afrique et de la 2ème division blindée qui vont contribuer à libérer la France et qui, en 1945, porteront le combat au cœur de l‘Allemagne jusqu’à sa capitulation.

Ce sont enfin les soldats des troupes alliées, Américains, de l’Empire britannique, de bien d’autres nations qui vont chasser l’occupant de la terre de France. Nombre d’entre eux resteront à jamais sur notre sol, inhumés dans nos cimetières communaux ou dans les cimetières militaires comme celui de Colleville en Normandie ou d’Epinal dans les Vosges.
Des témoins de cette période, il nous reste ceux qui ont subi la rigueur de l’occupation. Ils étaient enfants, adolescents et subirent les privations de toutes sortes, la peur sous les bombardements, la peur de la violence de l’occupant. Les pertes civiles de la guerre s’élèveront à plus de 300.000.
La guerre ne fut pas seulement une affaire d’hommes et le rôle des femmes fut longtemps réduit et minimisé.

Nombre d’entre elles furent résistantes, d’autres agent secret du Spécial Opération Exécutive de l’armée
Britannique ou du Bureau Central de Renseignements et d’Action de la France Combattante. Marcelle Henry est l’une de ces combattantes oubliées. Membre du Bureau Central de Renseignements et
d’Action, elle est arrêtée le 4 juillet 1944 et déportée au camp de concentration de Ravensbrück. Décédée le 24 avril 1945 après son retour en France, elle est l’une des six femmes faites Compagnon de la Libération par le Général de Gaulle.
Cette guerre marqua l’histoire du phénomène horrible de la déportation dans les camps d’extermination.
L’humanité doit se rappeler que racisme et totalitarismes sont synonymes de crimes de masse. Pendant cette guerre, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants en furent les victimes. Pour notre pays ce furent 76 000 hommes, femmes et enfants déportés pour motif racial. Il n’y eu que 2.400 rescapés.
En ce 8 mai 2021, rendons hommage à tous ces combattantes et combattants, toutes ces victimes ! Le temps
qui passe ne doit pas être celui d’un oubli qui serait criminel face à la résurgence actuelle de ces dangers."


Mais il rendra aussi hommage aux deux anciens combattants tretsois de la 2e guerre mondiale encore en vie : Adrien Trotebas et le second Barthélémy CALDERON aura 103ans dans peu de temps.

Il cédera ensuite la parole au premier magistrat Pascal CHAUVIN, qui faisait là sa première cérémonie du 8 mai dans ce role, lisant alors le discours de la ministre aux anciens combattants, puis de remercier les tretsois de leur présence "dans ce contexte toujours si particulier", des anciens combattants, pompiers, gendarmerie, souvenir français etc. Et d'avoir une pensée pour "deux héros tretsois qui nous ont quitté le mois dernier : Antonin Tessier et Martial Reyre, ayons une pensée pour eux".

Deux dépots de gerbe pour les anciens combattants et la municipalité ont eu lieu, puis une minute de silence et diffusion des hymnes. Le maire s'entretiendra lui avec Barthélémy Calderon.

La cérémonie s'achèvera à midi, sans apéritif évidemment.



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