Après le fiasco des masques au printemps dernier, le fiasco des tests, le fiasco du traçage, la France est désormais confrontée au fiasco du gouvernement sur la vaccination. Les doses sont en effet extremement rares, les commandes idem, résultat alors que les autres pays ont déjà vacciné plusieurs centaines de milliers voir plusieurs millions de personnes, en France le chiffre est très faible depuis la fin décembre. Ce serait pourtant le seul moyen pour sortir de cette période catastrophique. Alors que celles ci sont limitées qu'aux personnes de plus de 75ans, prendre rendez vous pour se vacciner relève du parcours du combattant, site internet hors service, plateforme téléphonique injoignable et tous les créneaux de rendez vous complets dans le département jusqu'à mars voir fin mars dans certains centres, comme Gardanne, qui est le seul centre pour toute la vallée (toutes les infos ici). Les collectivités départementales ou régionales sont prêtes à mettre le paquet pour vacciner les gens, comme dans le département même chose pour les maires de France, mais tous se retrouvent sans doses de vaccins ou très peu.

Il en est de même dans notre vallée, où ce mardi 19 janvier 2021 les maires des 12 communes ( Bouc-Bel-Air, Simiane, Cabries-Calas, Fuveau, Mimet, Meyreuil, Châteauneuf-le-Rouge, Trets, Rousset, Peynier, Gréasque) qui dépendent du centre de vaccination de Gardanne, se sont réunis tous ensemble afin d’échanger, de s’organiser et de partager les difficultés rencontrées sur le terrain.
"Actuellement, 12 flacons par jour sont livrés au centre de Gardanne, ce qui permet de vacciner 60 personnes par jour. Ce n’est pas suffisant ! J’ai sollicité M. le Préfet et l’ARS pour mettre en place un centre de vaccination sur Fuveau. À ce jour, je n’ai obtenu aucune réponse." réagit ainsi la maire de FUVEAU Béatrice Bonfillon. Même verdict à Chateauneuf le rouge où le maire Michel Boulan s'est positionné, sans réponse là encore (article à venir).

Pascal Chauvin, maire de Trets était à cette réunion et a livré son ressenti ce mardi soir dans un communiqué "Ce jour, avec plusieurs de mes collègues élus des communes alentours, nous nous sommes réunis à Gardanne pour constater l’insuffisance de moyens mis en œuvre dans le cadre de la campagne de vaccination nationale.
Aujourd’hui, seulement quelques centres (Gardanne, Aubagne et Aix pour ceux qui nous concernent) ne permettront pas de répondre aux besoins de la population concernée de notre territoire.
Comme d’autres, je me suis positionné pour obtenir l’ouverture d’un centre sur notre commune, qui assurerait les besoins non seulement de Trets mais également de la Haute Vallée de l’Arc.
La pénurie de vaccins ne permet pas, aujourd’hui, une réponse à la hauteur des enjeux de cette crise sanitaire. Je tiens à faire savoir à l’ensemble des Tretsoises et des Tretsois que je reste vigilant aux possibilités qui nous seront offertes.
En gérant cette crise sanitaire au quotidien depuis des mois, à travers notre cellule de crise, mais aussi dans tous les domaines de l’activité municipale, je continue à faire en sorte d’anticiper toutes les mesures propres à faciliter la vie de tous, en particulier des enfants dans nos écoles.
L’ensemble des réunions que nous organisons, des rencontres que je peux faire au quotidien, me permettent de mesurer l’inquiétude et les attentes de tous face à une situation qui, plus que jamais, fait appel à notre sens des responsabilités et à nos facultés d’adaptation.
Toujours mobilisé et volontaire, je tiens à vous témoigner mon implication quotidienne pour garantir la prise en compte de l’intérêt des Tretsoises et Tretsois dans toutes nos décisions."

Photo FB : B. Bonfillon


REPORTAGE PROVENCE AZUR TV
Mardi soir 19 janvier, la chaine régionale PROVENCE AZUR TV a consacré un reportage à cette réunion de crise des 12 maires de la vallée, interrogeant alors beaucoup d'entre eux et donnant des détails sur la réunion et les maires au micro de la chaine ont fait part de leurs difficultés.


Le site de la ville de Gardanne a résumé la réunion ainsi : "Afin d’en comprendre les raisons et de mener des actions communes, Hervé Granier, accompagné de ses adjoints Arnaud Mazille et le Docteur Jean-François Garcia ont réuni l’ensemble des maires ou/et de leurs représentants dès ce 19 janvier à midi.
« Lorsqu’on accède à la plateforme de prise de rendez-vous Doctolib, les critères ne sont pas suffisamment précis, explique Jean-François Garcia. Le lieu de résidence n’est par exemple pas renseigné, ce qui explique qu’effectivement, des personnes concernées de par leur âge ou leurs pathologies mais qui ne résident pas dans l’une des douze communes aient pu s’inscrire. Il faut savoir que déontologiquement nous ne pouvons pas leur refuser la vaccination. »
Donnez-nous des vaccins !

Autre problème rencontré par les représentants de 110 000 habitants (même s’ils ne sont pas tous concernés pour le moment), l’arrêt des prises de rendez-vous qui suscite de nombreuses interrogations et beaucoup de colère. A l’unanimité, les représentants des 12 communes présents sont prêts à ouvrir leur propre centre…
« En 48h on est opérationnels. Sur l’ensemble du département, 71 communes sont prêtes à ouvrir leur centre de vaccination. Alors qu’est-ce qui fait que l’ARS ne nous y autorise pas ? Nous le savons tous, nous avons bien compris, les vaccins arrivent au compte-goutte et nous n’avons aucune vision à court terme. Qu’on arrête un peu de remettre la faute sur les maires ; donnez-nous des vaccins, on sait se débrouiller pour le reste... »

Julie Soto, Présidente de la Communauté professionnelle territoriale de santé, n’a à son grand regret pu apporter ne serait-ce qu’une once d’enthousiasme au cours de cette rencontre. « On pensait pouvoir augmenter la capacité des personnes vaccinées chaque jour. Nous sommes aujourd’hui par rapport au stock de vaccins à 60 vaccinations quotidiennes. A l’heure où nous nous rencontrons, il n’est pas envisagé que nous puissions aller au-delà par manque de doses, a-t-elle déploré. » Le mécontentement se fait entendre… et pour cause.

On ne lâche rien !
Les représentants des onze autres communes se sont engagés à proposer du personnel de 17h à 19h et le samedi pour les besoins de fonctionnement du centre, les agents et volontaires de la commune de Gardanne assurent quant à eux cette mission du lundi au vendredi de 9h à 17h.
Les maires présents ne lâcheront rien et restent bien décidés à se faire entendre. En fin de rencontre, ils ont proposé de rester en lien au quotidien sur les problématiques rencontrées par chacun.
Dès que les inscriptions seront à nouveau ouvertes, nous vous tiendrons informés."

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